Tirer Parti des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) Pour Soutenir la Reprise Économique au Kenya

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Date
2024-05-06
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African Economic Research Consortium
Abstract
Le Kenya, comme la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, a dû faire face à de multiples chocs dans un contexte de marge de manœuvre budgétaire réduite et de vulnérabilité croissante de la dette publique. Outre la crise sanitaire mondiale COVID-19 et ses effets économiques, le Kenya a dû faire face à l’invasion du criquet pèlerin en 2020, à des sécheresses prolongées en 2021 et 2022, ainsi qu’à la hausse du coût de la vie exacerbée par les retombées de la guerre russo-ukrainienne. Ces événements se sont produits alors que l’économie ne disposait pas de ressources intérieures suffisantes pour soutenir la dynamique de reprise post-COVID-19, et que les niveaux d’endettement croissants limitaient la capacité à mobiliser de nouveaux financements. À la suite d’une série de chocs récurrents, le Fonds monétaire international (FMI) a apporté une aide substantielle aux pays membres. Ce soutien a pris de multiples formes, notamment celle du mécanisme de crédit rapide (RCF), de l’instrument de financement rapide (RFI) et du fonds fiduciaire pour la résilience et la viabilité (RST), qui a accordé des prêts d’urgence aux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire confrontés à des besoins urgents en matière de balance des paiements. Plus fondamentalement, le FMI a approuvé le versement de 650 milliards de dollars en droits de tirage spéciaux (DTS) en août 2021 pour aider les pays membres à compléter leurs réserves de change et à financer leurs besoins en matière de balance des paiements pendant la pandémie. Toutefois, les données du FMI montrent qu’environ deux tiers (420 milliards de dollars) de l’allocation sont allés aux économies développées. En outre, les statistiques montrent que les économies en développement sont plus dépendantes des DTS que les économies développées, les positions nettes en DTS montrant une différence significative dans les taux d’utilisation entre les deux. La CEPAL et la CEA (2022) ont noté que les économies en développement ont un taux d’utilisation des DTS de 42,9 %, tandis que les économies développées ont un taux d’utilisation de 5,9 %. En outre, les faibles droits de vote dans les pays en développement limitent leur participation au processus de prise de décision où le pouvoir de vote compte. Par conséquent, les pays à faible revenu qui ont besoin de plus de ressources et d’allocations de DTS pour faire face à leurs problèmes de liquidité sont désavantagés.
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